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2016, je te dis amour.


Il y a deux ans, une amie autour de moi me proposait de remplacer les sacro-saintes résolutions du temps des Fêtes par un mot, un thème que l’on souhaite invoquer pour l’année à venir. Je ne fais plus de résolutions depuis ce jour-là. L’idée de thème ou de motif de l’année a cet avantage sur la résolution qu’il ne peut pas être véritablement raté. Une résolution est une action que l’on se propose de faire, alors qu’un thème est une direction que l’on choisit de prendre.

(J’ai bien sûr, à chaque début d’année, ma petite idée de ce que j’ai envie de faire pour me rendre au bout de ce chemin que je dessine. Mais le thème agit comme un rappel bienveillant, plutôt que comme une alarme à taire.)

En 2015, mon thème était équilibre. Je ne croyais pas, au moment où je l’ai choisi, qu’il aurait une si forte résonance en moi. Cette année, j’ai travaillé plus d’une fois à retrouver mon équilibre, à rester en équilibre, ou à me sentir plus équilibré. Je me plais à dire que c’est l’année où je me suis le plus souvent relevé. Je suis tombé souvent, c’est vrai. Plus bas que je n’aurais cru aller. Mais, d'un autre point de vue, jamais je n’ai été aussi haut, aussi sûr de moi, aussi confiant en qui je suis que cette année. Malgré les bouleversements, les épreuves, les leçons que j’ai dû apprendre (parfois à la dure), je tire de 2015 un enseignement précieux, et un engagement : celui de privilégier mon équilibre, mon énergie, plutôt que d’essayer de plaire, de satisfaire les attentes des autres. Bien sûr, la leçon n’est pas terminée. Mais je sais que cette année est celle où je me suis définitivement choisi, et juste pour ça, elle a été incroyablement bénéfique.

C’est pourquoi je souhaite que 2016 soit la suite de cette quête. Et dans cette optique, il me semblait que amour était le terme le plus naturel à choisir. J’ai tant parlé cette année de la nécessité d’aimer : aimer qui je suis, aimer les leçons que la vie me donne, aimer mon anxiété, mes peurs, mes doutes, mes insécurités... J’ai envie de mettre désormais les bouchées doubles. D'accueillir ce qui m’arrive avec amour plutôt que confrontation. D'aimer les gens autour de moi dans ce qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts. D’aimer les épreuves que je rencontre, les expériences que j’ai vécues, les gens qui m’ont donné (parfois sans le savoir) de grandes leçons sur ma vie.

Je choisis amour parce que c’est un mot qui a la vie dure.
Je choisis amour parce que, avec poésie, c’est un mot rêveur, fou.
Je choisis amour parce que je veux me donner le droit d’aimer et d’être aimé.
Je choisis amour parce que c’est là où j’en suis. À aimer. Aimer le plus possible, le plus souvent possible.

Je choisis amour parce que c’est de ça dont je veux m’entourer. De gens que j’aime, d’activités que j’aime, de moments d’amour partagé. Pas seulement au sens romantique du terme. L’amour au quotidien. L’amour des amis, de la famille, des proches. L’amour des inconnus, de ces gens que l’on côtoie et qui dégagent une sorte de lumière.

L’amour de tous ceux qui me lisent et s’intéressent à ce qui se passe dans ma vie d’insulaire en devenir.

2016, je te dis amour. Je nous dis amour. Parce qu’on le mérite tous, amplement.

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