Aujourd'hui, j'avais envie de parler de l'importance de vivre les joies qui nous traversent, et de les vivre pleinement. Très tôt dans la vie, on nous apprend à nous exprimer calmement, sans faire trop de vagues, à vivre ses émotions, particulièrement ses joies, avec un certain recul, voire de la méfiance. La joie, socialement, est souvent vue comme quelque chose de naïf, d'enfantin, et s'accorde mal avec le sérieux de nos vies.
Mais qui est-ce qu'on cherche à leurrer ici?
La vie n'est pas, ne devrait pas être, quelque chose de sérieux. Lorsqu'on a la chance de vivre des moments de joie, de bonheur partagé ou en solitaire, c'est de gratitude dont on a besoin, pas de modestie. Vivre ses joies, ce n'est pas faire semblant que l'on ne vit pas de peines, de moments tristes ou accablants. C'est simplement refuser de leur accorder toute la place.
Vivre ses joies n'enlève rien aux autres. C'est tout simplement de s'approprier l'espace qui nous est attribué, en faire quelque chose. Une joie non vécue, c'est de l'angoisse. C'est la peur du pot de fleurs qui viendra après le bouquet. Pourquoi ne pas simplement respirer le bouquet, l'accueillir, s'en inspirer?
Pour une raison simple : notre peur d'être vulnérables. La joie, lorsqu'elle est pure et pleinement vécue, nous met dans un état de vulnérabilité, de fragilité. Toute joie est habitée par une certaine crainte, ou plutôt une conscience, conscience que le moment est éphémère. On peut voir ceci de deux manières : ou bien on se dit que la joie ne demeure pas et on refuse de la vivre, ou bien au contraire on se dit qu'elle est courte et qu'il faut en profiter.
Le monde déborde de marchands de malheurs, qui le sont parfois sans même s'en rendre compte. Nous avons tous nos périodes sombres, à différents niveaux. Nous vivons tous de la solitude, de la tristesse, des deuils et des pertes. Mais nous vivons tous également des moments de joie, de bonheur, et nous pouvons tous nous réjouir du bonheur des autres. L'idée est de changer de perspective. Dans un flux de nouvelles négatives, cherchez celle qui vous fait du bien, celle qui vous donne espoir. C'est à celle-là qu'il faut s'accrocher.
Commencez aujourd'hui. Partez en quête de bonnes nouvelles, dans l'actualité ou dans votre entourage. Partagez-les, propagez-les. Provoquez autour de vous une chaîne de joies. La joie, une fois plantée, fait vite des bourgeons.
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